Voilà, c'est fini...

C’est vrai, avec un peu de recul, c’était une utopie de penser vivre d’un atelier.

Il y a quelque temps encore je vous annonçais l’envie d’organiser de gais vernissages, des rencontres, des événements divers autour de quelques nouveautés et jeunes artistes locaux mais, il est vrai que ma motivation a été sévèrement remise en question lorsque le premier bilan (comptable) est arrivé ! (lol)

Alors, après mûre réflexion, je me vois dans l’obligation de ne pas continuer l’aventure … Les quelques chineries et toiles vendues sur le net et dans le show room m’ont permis tout de même de tenir mes engagements jusqu’à la date de fin de bail. Et, j’en suis assez fière (c’est déjà ça !).

Et puis, il y a de cela quelques semaines (fin novembre), j’ai eu l’opportunité d’acquérir un nouveau fond de commerce ; un restaurant. Pas n’importe lequel, un resto très sympa, planté au beau milieu de la forêt de Fontainebleau. J’ai foncé tête baissée, j’ai effectué une formation (méthodes HACCP) indispensable lorsque l’on veut tenir à bien un établissement aussi fréquenté. Puis, un banquier, deux banquiers, puis un troisième ont refusé mon crédit jusqu’à ce que le quatrième m’ai enfin donné carte blanche ! HOURRA ! oh, grand bonheur, j’étais sauvée. J’allais ré-entrer dans le monde du travail, du commerce, accueillir des clients, donner mon énergie à tout rompre avec une nouvelle équipe, un nouveau projet, un nouveau challenge. A mon âge, c’était le moment ou jamais !

Je me voyais déjà en maitresse des lieux, accueillant les clients, fervents de fondue bourguignonne et de charcuteries fines, poussant la porte de ce chalet odorant, dans une atmosphère atypique, éclectique et tellement chaleureux.

Après avoir fait connaissance avec la fine équipe de cette auberge, j’ai eu l’impression que rien ne pouvait m’arrêter : cette équipe allait devenir ma plus fidèle compagne. Petit briefing à droite à gauche, redécouverte de la carte, échanges culinaires et dégustations au programme pour envisager quelques changements. Petites sorties à l’infinie pour s’inspirer des dernières notes ultra « french cooking », s’approprier les lieux avec une décoration de « chineuse »( bien entendu) , envisager de nouvelles couleurs, trouver de beaux rideaux, de belles nappes, et commander les meilleurs vins rouges avec un nez d’oenologue extra avertis!

Hélas, une fois dans les starting blocks, j’ai appris il y a quelques jours , par un simple coup de fil que la vente définitive n’aurait pas lieu .

Voilà, après des semaines de préparations mentales, une remise en forme concrète, quelques lectures assidues sur le management, idées de quelques tartines « VEGAN », menu bio ou light (pour nous les filles), les contacts de quelques fournisseurs pris à l’envolée, un nom de domaine déjà enregistré, une SAS déposée, tout s’est effondré.

Mais je suis encore là, avec vous, sur le web, pour partager un dernier mot par le biais de cette newsletter.

En attendant de meilleurs jours et le soleil de printemps, je vous encourage vivement à vivre ce qui vous plait, pleinement, comme vous aimez, de façon à ce que les déceptions ne prennent jamais le dessus.

Mille remerciements à toutes celles et ceux qui ont connu Ma Petite Chinerie, qui m’ont encouragé dans cette escalade. C’était un délice.

L’entrepôt est fermé définitivement. Le déménagement est imminent.

Je vous souhaite une très belle saison 2018 et, peut être, vous retrouverai-je prochainement dans un restaurant, qui sait ?

A bientôt,